🗞 Dans Le Figaro: « Dix élections présidentielles ont eu lieu depuis 1965. Si nous observons le premier tour, on peut retenir cin…

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🗞 Dans Le Figaro: « Dix élections présidentielles ont eu lieu depuis 1965. Si nous observons le premier tour, on peut retenir cinq enseignements fondamentaux. Premier enseignement, le total des suffrages se portant sur les candidats de droite montre que la droite n’a été minoritaire qu’une seule fois, en 1981 (49,2%). Au premier tour de l’élection présidentielle, la France de droite atteint la majorité absolue en 1965, 1969, 1974, 1988, 1995, 2002, 2007, 2012 et en 2017, où la majorité est relative puisque, dans ce cas, les électeurs de droite et ceux de gauche qui ont voté pour Emmanuel Macron ne peuvent être comptabilisés ni à droite ni à gauche. Deuxième enseignement, le score moyen des droites au premier tour de l’élection présidentielle est de 56,7% – c’est d’ailleurs le chiffre auquel aboutit l’indicateur de la Fondation pour l’innovation politique qui évalue la disponibilité électorale des Français en 2022. Troisième enseignement, la droite de la droite, une droite populiste alliant protestation, souverainisme et « appel au peuple », cette droite est en forte progression depuis 1988. Elle parvient au second tour à deux reprises, en 2002 (17,8%) et en 2017 (33,9%), doublant son score. Entre 1965 et 2017, le total des voix en faveur des candidats de la droite populiste, dominée par Le Pen père et fille représente un score moyen de 14,9% des suffrages exprimés. Quatrième enseignement, la part de la droite populiste dans les votes de droite augmente fortement, jusqu’à devenir majoritaire. Lors des élections présidentielles où la droite de gouvernement et la droite populiste sont en compétition, c’est-à-dire toutes à l’exception de 1969 et de 1981, la droite populiste représente en moyenne plus d’un quart (27,2%) du total des votes de droite. Mais cette proportion augmente depuis le début des années 1990. En effet, les votes en faveur de la droite populiste atteignent 33,7% du vote de droite en 1995, puis 34,8% en 2002 et 35,8% en 2012. En 2017, le total de la droite populiste (27,1%) représente 56% de tous les votes de droite et devient majoritaire au sein du vote de droite. C’est une première lors d’une élection présidentielle et une situation inédite depuis 1945. Cinquième enseignement, la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 résulte de la combinaison d’un recul de la droite populiste (12,7%) et d’une poussée des votes de droite dont le total atteint 63,6% des suffrages exprimés. Il s’agit de la troisième meilleure performance électorale des droites après 1965 (65,4%) et 1969 (67,8%). »


🗞 Entrerien de Dominique Reynié dans Le Figaro: « Dix élections présidentielles ont eu lieu depuis 1965. Si nous observons le premier tour, on peut retenir cinq enseignements fondamentaux. Premier enseignement, le total des suffrages se portant sur les candidats de droite montre que la droite n’a été minoritaire qu’une seule fois, en 1981 (49,2%). Au premier tour de l’élection présidentielle, la France de droite atteint la majorité absolue en 1965, 1969, 1974, 1988, 1995, 2002, 2007, 2012 et en 2017, où la majorité est relative puisque, dans ce cas, les électeurs de droite et ceux de gauche qui ont voté pour Emmanuel Macron ne peuvent être comptabilisés ni à droite ni à gauche. Deuxième enseignement, le score moyen des droites au premier tour de l’élection présidentielle est de 56,7% – c’est d’ailleurs le chiffre auquel aboutit l’indicateur de la Fondation pour l’innovation politique qui évalue la disponibilité électorale des Français en 2022. Troisième enseignement, la droite de la droite, une droite populiste alliant protestation, souverainisme et « appel au peuple », cette droite est en forte progression depuis 1988. Elle parvient au second tour à deux reprises, en 2002 (17,8%) et en 2017 (33,9%), doublant son score. Entre 1965 et 2017, le total des voix en faveur des candidats de la droite populiste, dominée par Le Pen père et fille représente un score moyen de 14,9% des suffrages exprimés. Quatrième enseignement, la part de la droite populiste dans les votes de droite augmente fortement, jusqu’à devenir majoritaire. Lors des élections présidentielles où la droite de gouvernement et la droite populiste sont en compétition, c’est-à-dire toutes à l’exception de 1969 et de 1981, la droite populiste représente en moyenne plus d’un quart (27,2%) du total des votes de droite. Mais cette proportion augmente depuis le début des années 1990. En effet, les votes en faveur de la droite populiste atteignent 33,7% du vote de droite en 1995, puis 34,8% en 2002 et 35,8% en 2012. En 2017, le total de la droite populiste (27,1%) représente 56% de tous les votes de droite et devient majoritaire au sein du vote de droite. C’est une première lors d’une élection présidentielle et une situation inédite depuis 1945. Cinquième enseignement, la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 résulte de la combinaison d’un recul de la droite populiste (12,7%) et d’une poussée des votes de droite dont le total atteint 63,6% des suffrages exprimés. Il s’agit de la troisième meilleure performance électorale des droites après 1965 (65,4%) et 1969 (67,8%). »

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