Dominique Reynié : « L’élection se mue en instrument de protestation contre le pouvoir plus que de délégation du pouvoir »

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Mon entretien dans Le Monde: « Notre vie politique se désinstitutionnalise. C’est-à-dire que l’élection, en particulier pour désigner le président de la République, se mue en instrument de protestation contre le pouvoir plus que de délégation du pouvoir. Parallèlement, la conflictualité devient plus anomique, spontanée, éphémère et violente. Ainsi, lors de la présidentielle, nous votons de plus en plus pour protester, puis nous votons pour “faire barrage”, c’est-à-dire pour bloquer les conséquences de notre vote de protestation ; une fois le président élu, nous reprenons aussitôt le chemin de la protestation pour bloquer l’action du gouvernement : “bonnets rouges”, zadistes, “gilets jaunes”, antivax, anti-passe sanitaire, etc. Ce n’est pas soutenable. »


Le politiste revient sur le niveau sans précédent de la « protestation électorale » atteint lors du premier tour de l’élection présidentielle. Un phénomène qui sape les institutions, scrutin après scrutin.

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